Voici ce que disait « La Revue des Deux Mondes », en 1977, sur cette belle utopie :

Au Moulin de Piot, le Moulin des Apprentis, à Chéniers, sur la Petite Creuse, une fête de groupe se déroule tous les dimanches. Dans la salle de spectacle où se dresse la petite scène, un public attentif regarde le jeu de mimes des acteurs, de jeunes Marocains, auxquels succéderont des noirs de l’Afrique francophone. C’est un lieu de rencontre, un lieu idéal, où des garçons et des filles de tous les pays — des Allemands, des Polonais, des Ecossais, des Yougoslaves — apprennent à se connaître et à se mieux comprendre en travaillant ensemble. « Que tu sois jaune, rouge, noir ou blanc de peau ou d’idées, sois le bienvenu. Cherche avec nous dans l’effort, l’amitié et le désintéressement tout ce qui peut nous unir… » Dans la salle, plus haut, des applaudissements éclatent, témoignant du plaisir général. Il y a en Creuse deux autres Moulins, à Malval et à Tenèze, et il doit y en avoir en tout maintenant une quinzaine. Le mouvement a pris son départ en 1952 et est en plein essor.